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Giacobbe Giusti, Portrait of Laura in the Laurentian Library, Florence
Giacobbe Giusti, Laura de Noves
Laura de Noves
Laura de Noves (1310–1348) was the wife of Count Hugues de Sade (ancestor of Marquis de Sade). She could be the Laura that the Humanist poet Francesco Petrarch wrote about extensively; however, she has never been positively identified as such.[1]Laura had a great influence on Petrarch’s life and lyrics. The historical information on Laura is meager at best.
Born six years after Petrarch in 1310 in Avignon, she was the daughter of a knight, Audibert de Noves and his wife Ermessenda. She married at the age of 15 on 16 January 1325. Petrarch saw her for the first time two years later on 6 April (Good Friday) in 1327 at Easter mass in the church of Sainte-Claire d’Avignon.
Not much is known about her other than she did have a large family, was a virtuouswife, and died in 1348. Since this first encounter with Laura, Petrarch spent the next three years in Avignon singing his purely platonic love and haunting Laura in church and on her walks. After this Petrarch left Avignon and went to Lombez (a French department of Gers) where he held a canonry gifted by Pope Benedict XII. Her possible tomb could have been discovered by the French poet Maurice Scève in 1533.[2]
In 1337 he returned to Avignon and bought a small estate at Vaucluse to be near his dear Laura. Here, for the next three years, he wrote numerous sonnets in her praise.[3] Petrarch’s Canzoniere (Songbook) is the lyrics to her in the troubadour tradition of courtly love. They advanced the growth of Italian as a literary language. They also popularized this form of sonnet that is called Petrarchan sonnet. Years after her death Petrarch wrote his Trionfi, which is a religious allegory in which Laura is idealized.[4]
References
Jump up^New Standard Encyclopedia, 1992 by Standard Educational Corporation, Chicago, Illinois; page P-240
Jump up^Giudici, Enzo, (in Italian)Bilancio di un’annosa questione: Maurice Scève e la « scoperta » della « tomba di Laura , 1980 OCLC715861236
Jump up^American International Encyclopedia, publisher J.J. Little, New York 1954; reference article – ‘Petrarch’
Jump up^New Standard Encyclopedia, 1992 by Standard Educational Corporation, Chicago, Illinois; page P-241
Laure de Sade (1310–1348), dite aussi Laure de NovesN 1 (par erreur ?)1, fille d’Ermessande de Réal et du chevalier Audibert de Noves, muse de Pétrarque et aïeule du Marquis de Sade2.
Biographie
Laure épousa Hugues II de SadeN 2, dans la Chapelle des Pénitents Blancs bibliothèque de Noves, comme le précise le contrat de mariage rédigé le 16 juin1325 par le notaire Raymond Fogasse.
Laure, elle-même poète
Avec Phanette de Gantelmes, sa tante, et plusieurs autres dames, elle tenait cour d’amour et rimait3.
Le coup de foudre de Pétrarque
Plaque commémorative apposée par l’Académie de Vaucluse sur la façade du couvent Sainte-Claire
Le 6 avril1327, alors qu’elle sortait de l’église du couvent de Sainte-Claire à Avignon, elle fut aperçue et remarquée par François Pétrarque. Dès lors, Laure aux blanches mains, devint la chaste inspiratrice du poète. Lui, qui affirmait haïr la cité papale, versifia :
Béni soit le jour et le mois et l’année, La saison et le temps, l’heure et l’instant Et le beau pays, le lieu où fut atteint Par deux beaux yeux qui m’ont tout enchaîné.
C’est Mario Fubini4, qui remarque que, lorsque le poète décrit le ravissement qui l’envahit en contemplant Laure, il ose la comparer à la « Vision Béatifique »N 3
Laure a-t-elle existé ?
Giacobbe Giusti, Laure de Sade
Maison de Pétrarque
Laure et le poète
Nicholas Mann, professeur anglais d’histoire de la tradition antique au Warburg Institute de Londres, a lancé le pavé dans la mare lors d’une communication faite le 7 mai1994 au cours des assises de l’Institut d’Études Latines qui se tenaient à la Sorbonne5.
Rappelant le mythe de la nymphe Daphné qui, poursuivie par Apollon amoureux, implora son père Pénée de la changer en laurier6, il assimile Pétrarque au dieu solaire. Le poète serait tombé amoureux du laurier tout comme le dieu grec, à preuve qu’il s’en fit couronner à Rome. Cela l’aurait tellement obsédé qu’il décida qu’il lui fallait une bien-aimée portant ce nom tout comme ApollonN 4.
À titre d’argument pour étayer sa thèse, il souligne que, dans les sonnets du Canzionere, cette muse littéraire est le plus souvent désignée sous des homonymes LAURO (le laurier), l’AURA (le vent), l’AUREO (le doré)N 5, etc. Il néglige cependant de rappeler que le poète la désignait aussi sous le gracieux diminutif de LAURETTA.
Enfin, il se lance dans une démonstration où les chiffres 6 et 7 prennent une dimension inattendue. La première rencontre du poète avec Laure se fit le 6 avril1327, elle mourut le 6 avril1348 et Pétrarque se fit couronner le 6 avril1341. Mais tout ce bel échafaudage s’effondre devant les faits historiques puisque Pétrarque ne fut pas couronné le 6 avril mais le 8 avril7.
Ceci ayant été occulté, le professeur se lance dans un petit calcul démontrant que le poète aurait créé une structure idéale de 3 x 7 dans laquelle il aurait intégré une Laure imaginaire. De 1327 à 1341, après quatorze ans d’amour et de composition poétique, il fut couronné de lauriers et décida de faire mourir sa muse sept ans plus tard, en 1348N 6.
Et Mann de conclure à propos de ce « jeune poète ambitieux aspirant à la gloire » :
« Ce n’est que plus tard qu’il se rend compte que la création d’une dame munie d’un nom évocateur pourrait rehausser sa gloire et, y ajoutant une dimension jusque-là absente, rehausser son art ».
Un éminent pétrarquien lui avait déjà répondu préalablement :
« Ni les images très précises qui tissent la matière lyrique, ni les transfigurations et les règles imposées par la tradition littéraire – sans compter les déclarations explicites de l’auteur lui-même (Familiares, II, IX) – ne permettent de réduire Laure à un symbole ou à une allégorie »8.
Et parmi les déclarations explicites du poète, il y a la lettre à Giacomo Colonna, parue dans ses Epistolæ metricæ, I, 6, et qui a été écrite à Vaucluse, vers l’été ou l’automne 1338« Il est dans mon passé une femme à l’âme remarquable, connue des siens par sa vertu et sa lignée ancienne et dont l’éclat fut souligné et le nom colporté au loin par mes vers. Sa séduction naturelle dépourvue d’artifices et le charme de sa rare beauté lui avaient jadis livré mon âme. Dix années durant j’avais supporté le poids harassant de ses chaînes sur ma nuque, trouvant indigne qu’un joug féminin ait pu m’imposer si longtemps une telle contrainte »9.
Les portraits de Laure
Ce faisant, le professeur londonien néglige de signaler qu’en 1344, Simone Martini, à la demande du poète, réalisa deux médaillons à son effigie et à celle de LaureN 7.
De même qu’à Naples, la reine Jeannecommandita, quelques décennies plus tard, les fresques de la chapelle de Sancta Maria dell’Incoronata qui venait d’être édifiée entre 1360et 1373. Celles des voûtes représentent les sept sacrements et le Triomphe de l’Église. Elles ont été réalisées par l’un des élèves du Siennois Ambrogio Lorenzetti. Parmi les figures, les spécialistes ont pu identifier les portraits de Robert d’Anjou, de la reine Jeanne, ainsi que ceux de Pétrarque et de Laure, assistant au baptême de Giovanni, le fils du poète.
Au siècle suivant, Giovanni di Ser Giovanni, dit lo Scheggia (1406–1486), peignit a tempere sur bois Le triomphe de l’Amour. Laure et Pétrarque y sont représentés, le poète carressant de sa main droite la joue de sa muse. Cette œuvre se trouve exposée à Florence10.
Mais le plus célèbre portrait de Laure appartient à la famille de Sade. Il fut à la base d’une vaste série iconographique à partir du xviie siècle, après que Richard de Sade en eut fait tenir une copie au cardinal Francesco Barberini en 1636. En dépit de sa célébrité, il est assuré que ce dernier portrait ne peut être qu’un faux daté de la RenaissanceN 8.
La mort de Laure
La tradition veut que la dernière rencontre entre le poète et sa muse eut lieu à Avignon, le 27 septembre1347.
L’éternel amour de Pétrarque succomba, le 6 avril1348, vingt-et-un ans jour pour jour après sa rencontre avec le poète. Sur son exemplaire de Virgile, il consigna son affliction :
« Laure, illustre par ses vertus et fort célébrée dans mes vers, m’apparut pour la première fois pendant ma jeunesse en 1327, le 6 avril dans l’église Sainte-Claire à Avignon, à la première heure du jour ; et dans la même cité dans le même mois, au même sixième jour et à la même première heure en l’an 1348, cette éclatante beauté fut soustraite à la lumière alors que j’étais à Vérone, bien portant, ignorant hélas de mon malheur ! Mais la malheureuse nouvelle me fut apportée à Parme par une lettre de mon ami LouisN 9 dans le dix-neuvième jour du mois suivant. Ce corps si beau et si chaste de Laure fut enseveli au couvent des frères mineurs, le jour même de sa mort à vêpres. »
La mort de Laure, à l’existence si hypothétiqueN 11, n’empêcha point le poète de continuer à chanter ses amours pour la belle Provençale et à réunir pour la postérité sonnets et chansons qui allaient former le très célèbre Canzoniere.
Il y fait même allusion dans ses Trionfi :
Non point pâle, mais plus blanche que neige, Tombée sur la colline par un temps calme, Elle semblait reposée comme fatiguée, On eût dit qu’un doux sommeil fermait ses beaux yeux, La mort elle-même paraissait belle sur son beau visage. Le Triomphe de la Mort
Elle fut inhumée dans la chapelle des Sade, aux cordeliers d’Avignon. Devant l’autel, sa pierre sépulcrale portait deux écussons armoriés gravés dans la pierre, le seul déchiffrable arborait « deux branches de laurier en sautoir entourant une croix alaisée et surmontées d’une rose héraldique ». C’est ce qu’affirmèrent avoir vu le poète Maurice Scève qui, en 1533, fit ouvrir la tombe et, quelques mois plus tard, François Ier qui vint exprès à Avignon pour se recueillir sur la tombe de LaureN 12.
Laure laissait onze enfants : Paul, Audebert, Hugues – dit Hugues III, l’ancêtre du « Divin Marquis » – Pierre, Jacques, Joannet, Philippe, Augière, Ermessande, Marguerite et Gersande2. Hugues se remaria avec Verdaine de Tentelive, dite Dame Trente-Livres, qui ne lui fit que six autres enfantsN 13.
Hugues III, troisième fils de Laure, s’installa pour ses affaires durant des années dans la ville d’Apt. On sait qu’en 1364, les syndics le chargèrent d’intervenir auprès d’Urbain V pour la création d’un collège. En 1387, il revint vivre à Avignon près de l’ancienne commanderie du Temple, en un Hôtel sis au no 19 de l’actuelle rue Saint-Agricol. En 1407, Hugues III, fils de Laure et de Hugues II, fut inhumé selon ses désirs testamentaires dans la chapelle des Cordeliers d’Avignon où reposaient déjà ses parents. En 1572, on signalait à Avignon une rue « anciennement appelée des Ortolans ou d’Hugues de Sade » puis, en 1647, « la rue Dorée qui est autrement dite rue de Sade »12.
Mario Fubini notait dans son étude sur « Laure »13 que :
« Pour Pétrarque, la beauté de Laure est inséparable de celle de la nature au sein de laquelle elle vit. »
Quand il réalisa, en 1482, sa Primavera pour le mariage de Lorenzo di Pier Francesco de Médicis, cousin de Laurent de Médicis, avec Sémiramis Appiani, Sandro Botticelli eut le même sentiment en plaçant son héroïne au milieu d’une nature éblouissante qui s’incline devant elle.
L’opinion de Voltaire et du marquis de Sade
L’abbé Jacques de Sade écrivit ses Mémoires pour la vie de François Pétrarque où il démontra que Laure, dont certains doutaient de l’existence, était son aïeule. À la lecture de l’exemplaire que lui avait fait parvenir l’abbé, Voltaire lui écrivit de Ferney, le 12 février1764 : « Vous remplissez, Monsieur, le devoir d’un bon parent de Laure et je vous crois allié de Pétrarque, non seulement par le goût et les grâces mais parce que je ne crois point du tout que Pétrarque ait été assez sot pour aimer vingt ans une ingrate »14.
Quand son neveu, le Marquis de Sade, reçut ce livre à Vincennes où il était emprisonné, il lui fit un tel effet, qu’il écrivit le 17 février1779 à son épouse qu’il lui avait fait tourner la tête.
L’hommage de Victor Hugo
Pour célébrer Pétrarque, le grand poète ne put le faire qu’à travers sa muse. Sur la page de garde d’un Canzoniere15, il rima :
« Quand d’une aube d’amour mon âme se colore,
Quand je sens ma pensée, ô chaste amant de Laure,
Loin du souffle glacé d’un vulgaire moqueur,
Éclore feuille à feuille au plus profond du cœur,
Je prends ton livre saint qu’un feu céleste embrase,
Où si souvent murmure à côté de l’extase. »
Notes et références
Notes
↑Ève Duperray, conservatrice du Musée Pétrarqueà Fontaine de Vaucluse, avoue cependant «Dame Laure dont il est bien difficile de nos jours de savoir si elle fut de Noves, du Thor ou de Lagnes »
↑Hugues était le fils de Paul, issu d’une des plus anciennes et des plus illustres familles marchandes de la ville d’Avignon. Son grand-père, Garnier de Sade avait été chenevassier (chanvrier) et s’était associé à un riche négociant dénommé Jean Teissière (Johannès Textoris), chanvrier et cordier d’Avignon, tenant boutique en face l’église Saint-Pierre. Grâce à sa fortune considérable Garnier avait siégé au Conseil de Ville comme syndic. La famille de Sade, dont le commerce se faisait sur les deux rives du Rhône, participa toujours à l’entretien du pont Saint-Bénézet, ses armoiries sont toujours visibles sur la première arche.
↑Jean XXII avait récemment révolutionné l’Église avec cette Vision Béatifique.
↑Peut-on rappeler à l’éminent professeur d’histoire de la tradition antique du Warburg Institute de Londres que Pétrarque désignait Avignon sous le nom d’Epy, l’apôtre Pierre sous celui de Pamphyle, quant à Clément V, il était affublé du pseudonyme d’Epycus, et Clément VI de celui de Miltion ?
↑Pétrarque, machiavélique avant l’heure, aurait donc concocté sa machination lors de son couronnement dans la salle d’audience du Sénat romain sur le Capitole de Rome. Mais à quelle date ?
↑Ces deux médaillons furent conservés à Florence par les banquiers Peruzzi. Le poète, dans son dialogue avec saint Augustin, s’est plu à se faire réprimander par le docteur de l’Église : «La présence de Laure ne vous suffisait pas. Vous avez fait faire par un peintre habile un portrait d’elle que vous puissiez porter partout ».
↑Mais le portrait de la famille de Sade fut réalisé tardivement, sans doute lors de la Renaissance si l’on se base sur le costume rouge de Laure, typique de cette période.
↑La cause de la disparition de Laure n’est pas établie de façon indubitable bien que la plupart des historiens penchent pour la Peste Noire. D’autres pensent qu’elle succomba à une phtisie occasionnée par l’épuisement dû à ses onze accouchements.
↑Certains, tout en ne niant pas que Laure ait bel et bien existé, refusent énergiquement qu’elle soit par son mariage l’aïeule du Divin Marquis. Il faut donc qu’elle soit autre que Laure de Noves. On lui donne donc toutes les ascendances possibles de la famille des Baux à celle des Adhémar de Monteil. Il se trouve même un original qui a tranché en faveur d’une Laurette, fille de Henri Chabaud, seigneur de Cabrières. Or s’il y a deux Cabrières, l’un près d’Avignon, l’autre près de Pertuis, ni l’un ni l’autre n’ont eu de seigneur portant ce nom
↑Marc Maynègre, membre de l’Académie de Vaucluse, a démontré, en dépit des exagérations des « inventeurs » de son tombeau, qu’il y avait une quasi-certitude que le texte de Pétrarque affirmant que sa muse était inhumée chez les frères mineurs d’Avignon soit véridique. Cf. liens externes
↑Hugues II de Sade testa le 14 novembre 1364 et sa seconde épouse le 9 janvier 1399.
↑Mario Fubini fut professeur de littérature italienne à l’Université de Milan et à l’Université Bocconi.
↑Sa communication a été publiée dans le Bulletin de l’Association Guillaume Budé en décembre 1994 sous le titre Pétrarque et les métamorphoses de Daphné.
↑Lettre CXLVI à M. le comte de Sade. Ève Duperray, François Pétrarque, (1304-1374) avec traduction en italien de Roberto Lisciandro, Éd. Musée Pétrarque, Fontaine-de-Vaucluse, 1987.
Abbé de Sade, Mémoires pour la vie de François Pétrarque, tirés de ses œuvres et des auteurs contemporains avec les notes ou dissertations et les pièces justificatives, T. I à III, Amsterdam-Avignon, 1764-1767.
Abbé Costaing de Pusignan, La Muse de Pétrarque dans les collines de Vaucluse ou Laure des Baux, sa solitude et son tombeau dans le vallon de Galas. Paris-Avignon, 1819.
Stéphanie-Félicité, comtesse de Genlis, Pétrarque et Laure, Paris, 1819.
H. Olivier-Vitalis, L’illustre châtelaine des environs de Vaucluse. Dissertation et examen critique des diverses opinions des écrivains qui se sont occupés de cette belle Laure, que le divin poète toscan a immortalisée, et dont lui seul nous a fourni quelques données pour son intéressante biographie, Paris, 1842.
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C. F. Trachsel, Franciscus Petrarca nuncius apud republicam Venetiam pax fecit cum Januenses. Médaille originale et authentique du XIVe siècle, jusqu’ici inédite modelée par Memmi, dit Maître Simon de Sienne [Simone Martini], Lausanne, 1900.
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Simili per dimensioni e stile, le sette tavolette (probabilmente in origine facenti parte di un gruppo più numeroso) provengono verosimilmente da un medesimo complesso, la cui collocazione originaria è sconosciuta. Improbabile che facessero parte di una predella (troppe scene e di formato poco consono), si pensa che potessero essere raggruppate a formare una sorta di polittico a storie piccole, simile per struttura alla Tomba Tarlati nel Duomo di Arezzo o alle Formelle dell’armadio della sacrestia di Santa Croce di Taddeo Gaddi, quindi con parti mobili[1].
L’unica menzione compatibile con una tale struttura è quella del Vasari (1568) che ricordò « una tavola di man di Giotto di figure piccole » già a Sansepolcro, trasferita ad Arezzo da Pietro Tarlati, fratello del vescovo sepolto in Duomo e verosimilmente proprio per decorarne la tomba », a metà del Trecento. Da lì la pala era « andata in pezzi », alcuni dei quali vennero visti dallo storico aretino in Palazzo Gondi a Firenze[2].
Altre ipotesi mettono in relazione le tavolette col Polittico Peruzzi, al quale sono comunque legate per ragioni stilistiche che ne orientano la datazione agli anni venti del Trecento, oppure al polittico smembrato di cui farebbero parte la Madonna col Bambino di Washington e le due tavole di Chaalis, oppure al San Lorenzo del Museo Horne[3]. Un’ipotesi più recente mette invece le tavolette in relazione con un polittico realizzato per i Malatesta nella chiesa di San Francesco a Rimini, facente parte delle « moltissime pitture » indicate genericamente da Vasari, con una datazione al 1310-1312 circa, che potrebbe essere anticipata fino al 1301, anno cui è prevalentemente riferita la Croce di Rimini[4].
Descrizione e stile
Le sette tavole mostrano scene dell’infanzia e della Passione di Cristo, fino alla Pentecoste. Eleganti e curate, con un ordinato svolgimento dello spazio, ripropongono schemi degli affreschi della Cappella degli Scrovegni, con l’eccezione della Discesa al Limbo non presente nel ciclo padovano.
La scena mostra i personaggi che si muovono a proprio agio nello spazio. I pastori che ricevono l’annuncio degli angeli, in alto a destra, sono vestiti con sai che ricordano l’abito francescano. Vi sono rappresentati i Magi, il primo dei quali, inconsuetamente, depone il Bambino nella mangiatoia, mentre Giuseppe si è appena piegato per riceverne il regalo. Sulla capanna si nota la stella cometa. Due degli angeli in alto sono dipinti usando un medesimo modello ribaltato. Opera ritoccata e un po’ depressa nel modellato, è forse eseguita con ampio ricorso di aiuti.
Tra le migliori del gruppo, fu acquistata nel 1900 da J. P. Richter, su indicazione di Berenson. Mostra un impianto del tutto analogo alla scena della Cappella degli Scrovegni, con dettagli che ricordano anche l’Annuncio a Zaccaria della Cappella Peruzzi (il ciborio, le figure che si protendono), e Gesù simile al piccolo San Giovanni Battista proteso nella scena dell’Imposizione del nome dello stesso ciclo. La cura dei dettagli (come il fregio cosmatesco o il complicato pavimento a riquadri in marmi bianchi e neri, appare quasi annullata dalla semplicità del fondo oro uniforme, che crea un’atmosfera sospesa e raccolta.
Arrivato nelle collezioni di re Massimiliano I di Baviera nel 1805 da una collezione privata, venne giudicato da Thode il prototipo dell’Ultima Cena degli Scrovegni, anche se oggi è per lo più indicata, al contrario, come una sua riduzione in piccolo. Oltre all’organizzazione spaziale infatti, le due scene condividono anche i tipi fisici degli apostoli[5]. La scena mostra un’attenzione quasi miniaturistica nella cura del dettaglio, dalla balconata interna con decori cosmateschi, alle vivande sulla tavola, dal motivo a losanghe della tovaglia alle decorazioni dorate delle vesti. Giovanni, come tipico, dorme in petto a Cristo, il quale sta dando il boccone a Giuda, primo di spalle a sinistra, dipinto già senza aureola. Gli apostoli più lontani non sembrano neanche accorgersi dell’accaduto.
Fu acquistata da Ludovico I di Baviera nel 1813. Ai piedi della croce stanno i committenti e san Francesco (riconoscibile dai segni delle stimmate sui palmi dei piedi), figura che fece ipotizzare a Roberto Longhi come l’insieme potesse provenire dalla basilica francescana di Santa Croce a Firenze. Secondo l’ipotesi che vuole l’opera invece dipinta per Rimini, i due committenti sarebbero invece Malatesta da Verrucchio e sua moglie[4]. Stilisticamente il Cristo crocifisso riprende la forma e la mordbidezza del modellato della Croce di Rimini e delle sue derivazioni, quali quella di Padova o quella di San Felice[5].
Cristo morto è appoggiato sul sepolcro e sta per essere calato con l’aiuto di Nicodemo e Giuseppe d’Arimatea. Lo compiangono san Giovanni, la Maddalena (ai piedi, di spalle e vestita di rosso), e le pie donne, che reggono Maria svenuta per il dolore. Lo sfondo è un paesaggio roccioso con andamento orizzontale, simile a quello dei personaggi, e punteggiato da alberelli rigogliosi. In alto quattro angeli, realizzati a coppie simmetriche usando un medesimo disegno ribaltato e colorato diversamente, si abbandonano a gesti di disperazione, simbolo del dolore cosmico per la morte del figlio di Dio. Esistono alcuni dubbi sull’autografia della tavoletta, eccezion fatta per il notevole gruppo della Madonna svenente.
Analoga è la provenienza con la Crocifissione. L’inferno è rappresentato come una montagna rocciosa sulla quale alcuni diavoli tormentano dei dannati. Da una cavità a doppia arcata Cristo, reggente il vessillo crociato e accompagnato da un uomo che ne porta la croce (il buon ladrone), tira fuori i patriarchi del Vecchio Testamento dal Limbo, per portarli con sé in paradiso. Si ammette un’estesa collaborazione di aiuti.
Donata nel 1942, è tra le migliori della serie e mostra un’innovativa soluzione spaziale, con la stanza in cui sono radunati gli apostoli priva della parte superiore della parete frontale, in modo da permettere di vederne l’interno, e con alcuni curiosi in primo piano che si affacciano per sbirciare l’accaduto. I due uomini simmetrici sono realizzati con un medesimo cartone ribaltato e potrebbero essere ispirati a rilievi romani, come le scene di Liberalitas ad esempio nell’Arco di Costantino. Seguendo l’iconografia più antica, è assente la