Giacobbe Giusti, voie Appienne (Via Appia), Rome
Giacobbe Giusti, voie Appienne (Via Appia), Rome
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Giacobbe Giusti, voie Appienne (Via Appia), Rome
Giacobbe Giusti, voie Appienne (Via Appia), Rome
Giacobbe Giusti, voie Appienne (Via Appia), Rome
Giacobbe Giusti, voie Appienne (Via Appia), Rome
Viandanti sull’Appia Antica. Dipinto del 1858 di Arthur John Strutt
Giacobbe Giusti, voie Appienne (Via Appia), Rome
Appia antica (cd. Tumulo dei Curazi)
Giacobbe Giusti, voie Appienne (Via Appia), Rome
Prima pietra miliare dell’Appia antica (riproduzione, l’originale è al Campidoglio File:Campidoglio, Roma – Miliario I.jpg) CIL X 6812: I / Imp(erator) Caesar / Vespasianus Aug(ustus) / pontif(ex) maxim(us) / trib(unicia) potestat(e) VII / imp(erator) XVII p(ater) p(atriae) censor / co(n)s(ul) VII design(atus) VIII CIL X 6813:Imp (rador) Nerva César / Augusto Pontifex / tribunicia Maximus / co potestate (n) s (ul) Pat III (o) / refecit patriae
Giacobbe Giusti, voie Appienne (Via Appia), Rome
Giacobbe Giusti, voie Appienne (Via Appia), Rome
Giacobbe Giusti, voie Appienne (Via Appia), Rome
La voie Appienne (Via Appia) est une voie romaine de près de 500 km de longueur, partant de Rome, longeant la côte tyrrhénienne, traversant les terres de la Campanie et de la Basilicate pour terminer dans les Pouilles. Elle fut construite en 312 av. J.-C.. Elle joignait à l’origine Rome à Capoue, puis fut prolongée jusqu’à Brindes (Brundisium).
À l’issue de la Troisième Guerre servile en 71 av. J.-C., les esclaves sous le commandement de Spartacusfurent écrasés par Crassus, les 6 000 survivants furent crucifiés le long de la voie Appienne.
La voie Appienne est certainement la voie romaine la mieux conservée, et de nos jours de nombreux vestiges sont encore visibles. Son importance est confirmée par le surnom de « Reine des voies » (Regina Viarum) que lui donnaient les Romains, à l’origine de l’expression prendre « la voie royale »1.
Historique
Les travaux de construction de la voie Appienne débutèrent en 312 av. J.-C., initiés par le censeurAppius Claudius Caecus, appartenant à la famille patricienne des Claudii. Il fit restructurer et élargir une voie préexistante qui reliait Rome à la colline d’Albano.
Le parcours original partait du sud de Rome, près des thermes de Caracalla, passait près des catacombes de Callixte, de saint Sébastien et de sainte Domitille, puis Ariccia, le forum Appio, Terracine, Fondi, Itri, Formia, Minturno (Minturnae), Mondragone(Sinuessa), et enfin Capoue qui était passée sous contrôle romain, Appius Claudius Caecus y voyant un facteur d’unité politique et économique entre les deux villes. La voie avait comme fonction principale d’envoyer le plus vite possible des troupes vers le sud de l’Italie, afin de consolider la domination de Rome sur cette partie de la péninsule2. En 191 av. J.-C., elle fut prolongée vers Tarente et Brindisi, plus important port de commerce avec la Grèce et l’Orient à l’époque, et d’où embarquaient les légions pour l’Afrique et l’Asie mineure. D’une largeur très régulière de 4,1 m, elle était pavée de grandes dalles de basalte bombées permettant à deux chariots de se croiser, tandis qu’elle était bordée par des chemins de terre pour piéton qui pouvaient se restaurer, se rafraîchir et se reposer grâce aux tabernae et fontaines qui jalonnaient la route3.
La voie Appienne sous le règne de Trajan aurait subi des transformations pour relier de manière plus directe la ville de Bénéventà Canosa (Canusium) et Bari (Barium), formant la Via Appia Traiana.
Après la chute de l’Empire Romain la voie Appienne tomba en désuétude mais elle fut empruntée par des pèlerins chrétiens ou des Croisés pour rejoindre la Terre sainte4 ; au xviiie siècle le Pape Pie VI ordonna sa restauration et son utilisation.
De nombreux tronçons de la voie originale ont été préservés jusqu’à nos jours et certains d’entre eux qui ont été modernisés sont encore ouverts au trafic automobile, comme aux environs de la ville de Velletri. Récemment, Jacques de Saint Victors’est efforcé de retrouver et de parcourir le tracé exact de l’antique Voie Appienne, depuis Rome jusqu’à la région des Pouilles. Il en a tiré un récit de voyage plein d’humour, dans lequel se mêlent les réflexions sur l’histoire romaine et l’Italie d’aujourd’hui5.
C’est sur cette voie qu’apparurent les premières bornes milliaires.
Promenade
Près du carrefour avec la via di Porta Latina, se trouve la villa du cardinal Bessarion (1403-1472), célèbre humaniste de la Renaissance. Construite au début du XIVe siècle, elle fut restaurée une première fois par le cardinal, à nouveau durant les années 1930.
On découvre ensuite le tombeau des Scipion, utilisé à partir du IIIe siècle, la Porte de Saint-Sébastien, les ruines circulaires de la tombe de Priscilla (Ier siècle ap. J.-C.). Au passage, on accède aux catacombes de Saint-Sébastien et de Domitille. C’est ensuite le tombeau de Cecilia Metella (Ier siècle av. J.-C.). Poursuivant son chemin entre les vestiges de tombeaux, on atteint, au niveau du,cinquième mille, la villa dei Quintilli (IIe siècle ap. J.-C.).
La nouvelle voie Appienne
Une nouvelle voie fut construite parallèlement à l’originale (reprenant parfois le tracé de la voie antique) en 1784 et nommée via Appia Nuova.
Vu l’intérêt historique et les nombreux sites archéologiques présents le long de la voie, il a été proposé plusieurs fois la création d’une aire protégée pour préserver et mettre en valeur toutes ces richesses.
Actuellement le Parc Régional de L’Appia Antica, créé le 10 novembre 1988, abrite une aire d’environ 3 500 hectares autour des villes de Rome, Ciampino et Marino.
Notes et références
- Delphine Gaston, Nos 500 expressions populaires préférées, Larousse, , p. 144
- Klaus Brantl, Rome la splendide, Süddeutscher Verlag, , p. 78
- Mediterra, Presses de Sciences Po, , p. 57
- Jacques de Saint Victor, Via Appia, voyage sur la plus ancienne route d’Italie, Éditions des Équateurs, , p. 77.
- Jacques de Saint Victor, Id.
Bibliographie
- (it) Rita Turchetti, Sulla Via Appia da Roma a Brindisi, L’Erma di Bretschneider,
- (it) Attilio Stazio, Via Appia: da Roma a Brindisi attraverso Capua e Benevento, Edizioni del sole,
- Jacques de Saint Victor, Via appia, Éditions des Équateurs, , 313 p. (lire en ligne [archive])
Articles connexes
https://fr.wikipedia.org/wiki/Voie_Appienne