Giacobbe Giusti: Le Printemps (Botticelli)
Le Printemps (Botticelli)
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Le Printemps
Image illustrative de l’article Le Printemps (Botticelli)
Le Printemps (Primavera) à la Galerie des Offices de Florence
Artiste
Sandro Botticelli
Date
1478 à 1482
Technique
Tempera sur panneau de bois
Dimensions (H × L)
203 × 314 cm
Localisation
Galerie des Offices, Florence (Drapeau de l’Italie Italie)
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Le Printemps (Primavera en italien) est une peinture allégorique de Sandro Botticelli, exécutée en tempera sur panneau de bois entre 1478 et 1482, période de la Première Renaissance.
Cette célèbre œuvre d’art fut trouvée dans la villa médicéenne di Castello de son commanditaire, un riche Toscan1. Lui faisait face, sur l’autre mur, La Naissance de Vénus.
Le nom du tableau provient de l’inventaire général de Giorgio Vasari effectué en 1550 : il l’identifia à une célébration de l’arrivée du printemps.
Le tableau fut caché au Castello di Montegufoni pendant l’occupation allemande et restitué aux Uffizi (Galerie des Offices) après la Seconde Guerre mondiale.
Sommaire [masquer]
1 Une analyse du tableau 1.1 Composition
1.2 Zéphyr et Flore
1.3 Florence
1.4 La figure centrale
1.5 Cupidon
1.6 Les trois Grâces
1.7 Mercure
2 Autres interprétations
3 Notes et références 3.1 Bibliographie
4 Voir aussi
Une analyse du tableau[modifier | modifier le code]
Détail de Flore troublée par Zéphyr
Composition[modifier | modifier le code]
La composition de l’œuvre est constituée d’un premier plan, avec des figures en clair aux silhouettes longilignes mises en valeur par un arrière-plan plus sombre.
Les femmes mangent les arbres pour être plus pure, pivot de la composition, dégageant une expression candide et apaisée, ont toutes des caractères physiques longilignes similaires, une chevelure avec des mèches bien mises en valeur par des traits sombres, un visage de forme ovale allongé avec une bouche finement charnue, le nez droit et les yeux en amande exaltant leur fragilité.
Il s’agit d’un mélange de figures allégoriques à la fois profanes (renvoyant à la mythologie gréco-romaine) et sacrées (c’est-à-dire religieuses chrétiennes) sur un fond sombres d’orangers. La confusion entre Vénus et la Vierge est troublante. Le jardin représenté ici rappelle le jardin de Vénus que Sandro Botticelli rapporte à celui des Hespérides, filles d’Atlas qui, accompagnées d’un Dragon, gardent les pommes d’or dédiées à la déesse de la beauté.
Cependant, les orangers fleuris qui semblent se refléter parmi les fleurs qui parsèment le sol nous indiquent que nous sommes au printemps et plus précisément au mois de mai.
Les hommes sont placés aux extrémités du tableau, délaissés, semblant uniquement encadrer les figures féminines.
La scène est éclairée par la gauche comme en témoignent les ombres. La composition privilégie les lignes sinueuses et une chromatique toute en fraîcheur, avec un rendu minutieux des détails. Il y a plus de 500 espèces de plantes dans ce jardin2.
Zéphyr et Flore[modifier | modifier le code]
Articles détaillés : Flore (mythologie) et Zéphyr
Le personnage de Flore jeune fille, à droite en robe blanche, devient l’allégorie de Florence, ville de Botticelli, une fois sa sexualité révélée.[réf. nécessaire] Ce sont des fleurs qui sortent de la bouche de Flore, qui se trouve être la nymphe des fleurs (Chloris) des Grecs, lorsque Zéphyr, dieu du vent, lui souffle dessus, causant un trouble visible dans l’expression du visage, trouble qui va lui révéler sa féminité. Ces deux personnages mythologiques sont déjà présents lors de La Naissance de Vénus, où l’on peut apercevoir l’enlèvement de Chloris par Zéphyr qui la viole, puis la prend pour épouse et lui offre l’empire des fleurs. Ils sont donc très importants dans l’allégorie du printemps car Zéphyr apporte le vent humide et chaud bénéfique à cette saison et Chloris devient Flore déesse des fleurs et fleurit la nature.
Florence[modifier | modifier le code]
Florence en majesté
Allégorie de la ville tutélaire de Botticelli, Florence a cette fois acquis une maturité éclatante que vient souligner sa robe décorée de fleurs qui sortaient de sa bouche.[réf. nécessaire]
Il faut savoir que l’artiste était aussi connu de son vivant pour peindre de tels motifs floraux sur les robes des riches madones de l’aristocratie florentine, ornementations particulièrement appréciées à l’occasion des fêtes.
La figure centrale[modifier | modifier le code]
Article détaillé : Vénus (mythologie).
Le côté profane et art sacré religieux est mêlé avec cette figure, pour laquelle on ne sait dire s’il s’agit de la Madone, la vierge Marie (ce que l’aura végétale laisse entendre autour de sa tête, telle une auréole), ou du personnage païen qui fit la renommée du peintre : la Vénus en majesté.
Cette subtile confusion fut manifestement voulue par l’artiste, dans la mesure où La Naissance de Vénus, son second tableau, lui faisait face dans la maison du donneur d’ordre où le tableau était exposé.
Le tableau tout entier, et cette figure en particulier, montre que la Renaissance s’affranchit du mode de représentation chrétien ; pour l’instant d’une manière équivoque puisqu’un représentant de l’inquisition ou de l’ordre moral, doutant de l’œuvre, pourrait se voir rétorquer que, sous une certaine forme d’interprétation, le tableau célèbre Marie par la présence de l’auréole végétale[réf. nécessaire], le reste n’étant que licence artistique3. L’artiste montre son intelligence et prouve le génie humain en cachant ses messages sous forme iconographique, au mépris de toute tradition héritée de l’ordre qui le précède.
Sandro Botticelli n’a rien représenté au hasard sur cette fresque réservée à un public très intellectuel, jusqu’à la posture prise par les personnages.
Avec son ventre rond, Vénus semble prête à enfanter le monde. Sa posture rappelle celle des statues romaines et les rangées d’arbres amplifient cette position4.
Elle désigne de sa main droite les trois Grâces afin d’attirer notre attention sur son fils Cupidon. Elle arbore une tenue ample
http://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Printemps_(Botticelli)
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