Giacobbe Giusti, LEONARD de VINCI: Portrait de Ginevra de’ Benci
Artiste | |
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Date | |
Technique |
huile et détrempe sur bois
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Dimensions (H × L) |
38,8 × 36,7 cm
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Mouvement | |
Localisation | |
Numéro d’inventaire |
1967.6.1.a
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Le portrait de Ginevra de’ Benci est un tableau de Léonard de Vincipeint vers 1474 – 1476 à l’huile sur bois et à la détrempe sur du bois de peuplier1. Il est exposé à la National Gallery of Art de Washington; c’est le seul tableau de Léonard exposé sur le continent américain.
Données historiques
Le tableau est décrit par deux des premiers biographes de Léonard : l’Anonyme Gaddiano2 : « il peignit d’après nature Ginevra d’Amerigo Benci si bien réussie qu’on n’aurait pas dit le portrait, mais Ginevra elle-même », et Giorgio Vasari3 : « il fit le portrait de Ginevra, fille d‘Amerigo Benci, un fort bel ouvrage ». Il a été la propriété des princes du Liechtenstein jusqu’à son achat en 1967 par la National Gallery of Art de Washington (pour plus de 5 millions de dollars).
Le bas du tableau a été scié, sans doute en raison de son mauvais état. On juge en général que le format originel du tableau devait être de 3 × 44 (soit 38,8 × 58 cm).
Le dos du tableau est également peint. Le fond imite le porphyre ; trois rameaux de palmier, de laurier et de genévrier s‘entrelacent, sur lesquels se détache un ruban où est inscrite la devise « Virtutem forma decorat » (« la beauté orne la vertu »).
Le modèle
La famille Benci était une des grandes familles de Florence. Ginevra Benci (1457-1520) était la fille d’Amerigo Benci, celui-là même qui avait fait don à Marsile Ficin, d’un manuscrit de Platon5 (un de ses parents, homonyme, conservera plus tard l‘Adoration des Mages inachevée de Léonard). Sa vertu avait été célébrée par Laurent le Magnifique lui-même dans deux de ses sonnets.
Le , Ginevra Benci avait épousé Luigi di Bernardo Nicolini6. Le buisson de genévrier (en italien, ginepro) sur lequel se détache le buste de Ginevra Benci est une métaphore de son prénom.
Lorenzo di Credi, l’ancien compagnon de Léonard de Vinci dans l’atelier de Verrocchio, peignit plus tard (vers 1490) un portrait de Ginevra, devenue veuve. Ce portrait figure aujourd’hui dans les collections du Metropolitan Museum of Art de New York
Analyse
Le tableau a été interprété de deux façons différentes. Longtemps comme un tableau de nocecommandé au moment du mariage de Ginevra Benci, à l’âge de dix-sept ans. Mais comme le reconnaît Pietro C. Marani7, le modèle semble plus âgé. Désormais, on y voit une commande de Bernardo Bembo, ambassadeur de Venise à Florence en 1475-1476 puis entre 1478 et 1480, et amoureux platonique de Ginevra. Il avait d’ailleurs commandé à deux lettrés florentins, Cristoforo Landino, traducteur de Pline l’Ancien et commentateur de Virgile, et Alessandro Bracessi, un poème célébrant la vertu de Ginevra. Des analyses récentes ont montré que l’inscription prévue initialement au dos du tableau était « virtus et honor », la devise personnelle de Bernardo Bembo, et non « virtutem forma decorat ». Si l’on admet que le tableau est une commande de Bernardo Bembo, le contraste entre l’immobilité du visage et le monde de reflets et d’éclats du paysage peut symboliser la présence éternelle de l’être aimé, dans un monde toujours changeant.
Quelle que soit l’hypothèse retenue, c’est une œuvre précoce de Léonard, 1474, ou bien 1475-76.
Comme le rappelle Cécile Scailliérez8, on est encore dans « la tradition du portrait statique et réservé ». Le modèle n’a ni la vivacité de la Dame à l’hermine, ni le mystère de la Joconde, mais il impressionne par sa monumentalité et la précision des détails.
On peut y déceler deux influences. D’abord, celle de son maître, Andréa Verrocchio, auteur d’un buste, la Dame au Bouquet, dont Léonard a sans doute repris la pose. On peut en effet reconstituer la partie manquante du tableau grâce à un dessin à la mine d’argent de Léonard conservé à Windsor : mains croisées tenant, soit un bouquet de fleurs, soit une bague de fiançailles9. L’impassibilité du visage de Ginevra et la sévérité du modèle de Verrocchio témoignent aussi d’une parenté stylistique. Ensuite, l’influence de la peinture flamande ; l’art du portrait flamand était admiré en Italie depuis les années 1440, comme en témoignent les commandes par des riches marchands italiens à Jan Van Eyck (Les Époux Arnolfini) et Hugo van der Goes(Triptyque Portinari). Les effets de lumière sur les boucles, le modelé du visage, travaillé à la main pour accentuer la ressemblance avec l’épiderme, le fini et l’éclat du paysage reflètent cette inspiration.
Le tableau nous frappe par la richesse de son chromatisme (d’autant plus que notre vision de la Joconde est altérée par le noircissement des vernis et que le fond de la Dame à l’Hermine a été repeint tardivement), « une atmosphère de couleurs mélodieuses et de lumière magique »10.
Giacobbe Giusti, LEONARD de VINCI: Portrait de Ginevra de’ Benci
Notes et références
- Frank Zöllner, Léonard de Vinci, tout l’œuvre peint et graphique, Taschen, 2003, p218-219
- Manuscrit conservé à la Bibliothèque Laurentienne de Florence, publié par André Chastel, dans Léonard de Vinci, Traité de la peinture, Berger-Levrault, 1987, p.34-38.
- Vasari , La vite de più eccelenti pittori, scultori , 1550 puis 1568 (édition française sous la direction d’André Chastel, Berger-Levault, 1983) .
- Kenneth Clark, Leonard de Vinci , 1967, le Livre de Poche p 40-44 .
- André Chastel dans Art et humanisme à Florence, p.407 1961 P.U.F.
- Carlo Vecce, Léonard de Vinci, Flammarion, 2001, p.50.
- Pietro C. Marani, Léonard de Vinci : Une carrière de peintre, 1999, édition française : Actes Sud / Motta, 1999, p. 38-48
- Cécile Scailliérez, Léonard de Vinci. La Joconde, rmn, 2003, p.56
- hypothèse émise par Janice Shell, Léonard de Vinci, rmn, 1993, p.12
- Carlo Pedretti, Leonardo, A Study in Chronology and Style, p.55.
Liens externes
- Notice dans une base relative aux beaux-arts : National Gallery of Art
ジネーヴラ・デ・ベンチの肖像
イタリア語: Ritratto di Ginevra de’ Benci | |
作者 | レオナルド・ダ・ヴィンチ |
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製作年 | 1474年 – 1478年頃 |
種類 | 板に油彩 |
寸法 | 38.1 cm × 37 cm (15.0 in × 15 in) |
所蔵 | ナショナル・ギャラリー・オブ・アート、ワシントンD.C. |
『ジネーヴラ・デ・ベンチの肖像』(ジネーヴラ・デ・ベンチのしょうぞう、伊: Madonna del Garofano)は、ルネサンス期のイタリア人芸術家レオナルド・ダ・ヴィンチが1474年から1478年頃に描いた絵画。15世紀のフィレンツェ貴族ジネーヴラ・デ・ベンチ(1458年頃生[1])を描いた肖像画で、1967年からワシントンD.C.のナショナル・ギャラリー・オブ・アートが所蔵している。絵画の購入代金としては当時の最高額となる500万ドルをエイルサ・メロン・ブルース・ファンドが出資し、ナショナル・ギャラリー・オブ・アートがリヒテンシュタイン公家から購入した。『ジネーヴラ・デ・ベンチの肖像』は、南北アメリカ大陸で一般公開されている唯一のレオナルドの作品である[2]。
『ジネーヴラ・デ・ベンチの肖像』は、1474年にフィレンツェで描かれたと言われ、当時16歳だったジネーヴラとルイージ・ディ・ベルナルド・ニッコリーニとの結婚記念として制作されたと考えられている。しかしながらイタリア人画家、美術史家ジョルジョ・ヴァザーリの『画家・彫刻家・建築家列伝』(1568年の第二版)によれば、ジネーヴラはフィレンツェ貴族アメリゴ・デ・ベンチの娘とは書かれておらず、単にルイージ・ディ・ベルナルド・ニッコリーニの妻であると書かれているだけである。ジネーヴラとルイージが結婚したのは1474年1月14日だった。『ジネーヴラ・デ・ベンチの肖像』の裏面にはこの作品に主題に関する絵画と銘が記されており、この作品がジネーヴラ・デ・ベンチを描いた絵画であることを示唆している。
『ジネーヴラ・デ・ベンチの肖像』の裏面には「VIRTVTEM FORMA DECORAT (美は徳を飾る)」というラテン語のモットーが記されている。これもジネーヴラの知性と有徳の象徴であり、月桂樹と椰子に囲まれたセイヨウネズ (ginepro) の小枝はジネーヴラの名前 (Ginevra) を示唆している。月桂樹と椰子はヴェネツィアの駐フィレンツェ大使だったピエトロ・ベンボのエンブレムでもある。詩人でもあったベンボとジネーヴラには交流があり、ベンボがルイージとジネーヴラ夫妻に贈った詩歌が残されている。赤外線による解析でベンボのモットーである「徳と名誉」がジネーヴラのモットーのそばに記されていたことが判明しており、『ジネーヴラ・デ・ベンチの肖像』の裏面の象徴的な画像は、ベンボからの依頼によって描かれた可能性もある。暗号解読の研究者カーラ・グローリは著書『レオナルドの謎 (Enigma Leonardo:decifrazioni e scoperte)』で、暗号化されたモットーを科学的な手法で解読するとジネーヴラの肖像と経歴が判明したと主張している[3]。
『ジネーヴラ・デ・ベンチの肖像』はナショナル・ギャラリー・オブ・アートが所蔵するコレクションの中でも最も重要な作品の一つであり、ジネーヴラの気質まで表現された肖像画として高く評価されている。描かれているジネーヴラは美しいが、その表情は厳しく引き締まっている。微笑みは浮かんでおらず、前を向く視線は鑑賞者に向けられることなく超然としたものである[4]。おそらくは過去に損傷を受けたために画面最下部が切断されているため、ジネーヴラの両腕部分が失われてしまっている。オリジナルの両腕がどのように描かれていたのかは、この作品の下絵と思われる数点の習作から推測できるに過ぎない。
当時のフィレンツェでも有名な美女だったジネーヴラは、メディチ家が主宰する文芸サークルでも評判となっており、クリストフォーロ・ランディーノやアレッサンドロ・ブラケッチ、そしてロレンツォ・デ・メディチらがジネーヴラを主題として詩歌を制作している。
出典
https://fr.wikipedia.org/wiki/Portrait_de_Ginevra_de%27_Benci